Montils, tertres et turcies, le Val de Loire avant Henri II (1133 – 1189).

« Bien des voyageurs ont pu suivre le chemin de rive sans même remarquer qu'il reposait, de loin en loin, sur des terrassements. »
Roger Dion, Histoire des levées de la Loire, éd. du CNRS, 1961, p. 121.

Les premières communautés installées dans le lit majeur de la Loire ont profité de terres riches en limon, alimentées par les crues, et se sont installées sur des montils, hauteurs constituées d'anciennes alluvions. Autour du IXe siècle, pour limiter l'érosion, l'ensablement ou l’entrée du fleuve dans la dépression latérale, des turcies, petites digues discontinues et submersibles ont été dressées aux points stratégiques, sans constituer un ensemble infranchissable. Ces initiatives locales ont dessiné une micro-topographie encore lisible dans le Val et témoignent d’une histoire des modes de vie en lien étroit avec le fleuve et ses berges.

Avec :

  • Nathalie Carcaud, géographe, professeure à l'Institut Agro Rennes-Angers.
  • Cyril Castanet, géographe, maître de conférences à l'Université Paris 8.
  • Jean-Baptiste Rigot, géo-archéologue, maître de conférences à l'Université de Tours.

Reportage :
Retour à Saint-Denis-en-Val avec Amélie Laurent-Dehecq, responsable d'opération au service archéologique du département du Loiret. En 2009, deux archéologues, un conducteur d'engin et un topographe ont ouvert une levée de Loire pour retracer son histoire.